J’ai pu tester une selle “fourchette” ou double bec de selle grâce au Triathlon Store en octobre dernier.
Il s’agit de la selle Adamo, dont la particularité de cette gamme est qu’elle se sépare en deux au niveau du bec de selle.
Détails :
– Longueur 270 mm Largeur 130 mm
– Poids : 336 grammes (non officiel, mesuré sur ma balance de cuisine)
– Pont en titane
– Mousse légère
– Coussins gel légers.
– réglable 100 mm en avant ou en arrière.
Avantages selon la marque :
- Aide et prévient des problèmes courant chez les cyclistes fanatiques tels que: problèmes de prostate, problèmes sexuels, problèmes au niveau du débit sanguin et problèmes de dos.
- Convient aux femmes et aux hommes
- Un très bon rapport qualité/prix.
- Investissement dans votre santé, recommandée par de plus en plus d’urologues !
Conditions du test :
1 sortie à Longchamps de + 50 Kils.
1 sortie vallée de chevreuse de +100 Kilomètres avec 1000 D+
J’ai installée cette selle sur mon Gir’s Gmax à l’aide d’un niveau pour qu’elle soit bien horizontale en tachant bien de la centrer presque parfaitement.
—
Pourquoi utiliser un niveau pour régler sa selle ? –
J’avais voulu tester une autre selle pour une simple sortie à Longchamp l’été dernier, sans vérifier le niveau. Résultat : impossible de me mettre en position semi-Aéro tellement cela me comprimait le périnée !
—
A peine le vélo enfourchée, j’ai été surpris par la rigidité de cette selle, la mienne étant une San Marco classique, sans spécificité particulière. J’avais comme l’impression de m’asseoir sur une buchette sans comprendre ou est ce que j’étais positionné exactement.
Ma deuxième surprise a été la largeur de cette selle, j’ai eu l’impression de devoir écarter très légèrement plus les jambes. Cette sensation est vite disparue au fil des kilomètres par contre la rigidité se faisait bien sentir.
A Longchamp, j’ai accentué les positions aéros pour vraiment sentir une différence sur le périnée. Pas besoin de faire 15 boucles pour se rendre compte que l’on est beaucoup plus soutenu par le double bec de selle. Cette fourchette appuie clairement moins ou différemment sur notre zone sensible qu’est le périnée constitué de tissus mous. On se sent moins comprimé et moins obligé de se lever de sa selle pour se soulager l’entre jambes malgré sa rigidité. La sensation au niveau du périnée n’est pas désagréable sans être confortable. Les douleurs sont légères et plus au niveau de l’aine.
Pour ma seconde sortie effectuée en Vallée de Chevreuse avec plus d’un centaine de kilomètres et 1000 mètres de dénivelé positif, les sensations étaient tout autres. Les douleurs dans l’aine dues au fait que je n’étais pas habitué à la forme de selle étaient assez intenses dès le début.
Pour les parties plates, malgré cette douleur à l’aine, j’ai toujours recherché ma position idéale en me mettant plus ou moins devant ou derrière. Une fois calé c’est parti, on en oublie presque sa rigidité.
En partie vallonée, il y a toujours un temps d’adaptation lorsqu’on passe de la position debout sur les pédales à assise sur la selle. On a l’impression de ne pas forcément être calé quand on est sur l’arrière de la selle, comme une légère sensation de glisse, surtout dans les premières côtes. C’est après 5/6 montées qu’on trouve ses repères selon moi, pas avant.
Au bout de 50/60 bornes, je suis d’habitude obligé de me lever de ma selle très régulièrement à cause d’engourdissement au niveau du nerf pudendal. ( voir graphique ci dessus). Là, je n’en ai nullement trouvé le besoin, les sensations étaient bonnes. La promesse de cette selle est donc remplie, et même au bout d’une centaine de kilomètres on se sent beaucoup moins comprimé qu’avec une selle classique. Le sang circule correctement, et le sexe n’est plus “endormi” à cause de la mauvaise irrigation.
Conclusions :
Avantages :
Vous avez de problèmes après vos sorties vélos que cela soit longues ou courtes ? Cette selle remplie ses promesses mais nécessite un temps d’adaptation certain.
Le périnée est réellement moins compressé ce qui est vraiment agréable en fin de parcours vélo et ce qui fait d’autant plus de sens lorsqu’on est triathlète car on doit enchainer sur la partie course à pied.
Réticences :
Prix : 200 euros.
Finitions : On a l’impression d’avoir une simple coque en plastique dans les mains avec un bout de ferraille qui maintient le tout avec quelques agrafes.
Poids : On arrive facilement à enlever 200 grammes avec une selle classique. Quand on connait les milliers d’euros que mettent les cyclistes pour gagner quelques centaines de grammes sur leur cadre…
Temps d’adaptation : a mon avis c’est pas avec moins de 500 kils qu’on s’adaptera à ce genre de selle.
Confort : Faible. Rigidité importante.